la société féodale

 

Hors des villes, les gens vivaient selon le système féodal. En haut de l'échelle sociale de ce système, on retrouvait les seigneurs. Ceux-ci donnaient des terres aux chevaliers qui, en retour, leur assuraient des services militaires. Les chevaliers louaient de petits lots de terre aux paysans qui devaient travailler pour eux. Ces paysans avaient peu de droits et vivaient dans la pauvreté et la saleté.

 Quelques femmes, comme sainte Brigitte de Suède (qui sermonna le pape à propos de la corruption de l'Église), eurent beaucoup d'influence au Moyen Âge. Cependant les hommes avaient le pouvoir au gouvernement et dans la société. Même un homme généreux et indulgent pouvait dire à son épouse "d'imiter le comportement du chien qui, même si son maître le fouette, le suit en agitant la queue". En public, une femme ne devait pas rire ou se couvrir le visage à moins qu'elle ne soit laide. On lui apprenait à toujours regarder droit devant elle en marchant.

 Selon l'Église catholique romaine, faire des enfants était la tâche la plus importante des femmes. C'était aussi la plus dangereuse. Pour accoucher, la femme, vêtue des pieds à la tête et assise bien droite sur un tabouret spécial, était aidée par des sages-femmes expérimentées, mais dont les méthodes peu hygiéniques causaient souvent la mort de l'enfant et de la mère.

 Les nouveau-nés chétifs étaient baptisés dès leur naissance afin qu'ils n'aillent pas en enfer. Après l'accouchement, la mère devait aller à l'église pour une cérémonie, car on croyait que donner naissance l'avait rendue impure.

 Des sociologues disent qu'au Moyen Âge les parents n'aimaient pas beaucoup leurs enfants. Pourtant, ils leur chantaient des berceuses et prenaient le deuil lorsqu'un enfant mourait, ce qui était fréquent : deux enfants sur dix n'atteignaient pas l'âge d'un an.